Un projet pour les enseignants de la ligue Grand-EST

Le premier projet dans lequel je me suis lancé est donc l’accompagnement des enseignants de ma ligue. Cette démarche me tient à cœur car, à mes yeux, seul un soutien des techniciens expérimentés permettra une mise en valeur efficace du travail des enseignants dynamiques.

Le constat est assez simple : les personnes qui se font une place en aïkido y arrivent parce qu’ils sont proches des cercles d’influence en place. Comprenez-moi, ce n’est pas un jugement de ma part. Je remarque seulement que, connaître les bonnes personnes en responsabilité, permet à celles-ci de vous faire confiance et elles soutiennent alors vos projets. Un enseignant un peu loin de ces zones aura plus de mal à gagner la confiance des décideurs sans avoir « fait ses preuves « . Ce qui peut parfois être un vrai chemin de croix.

Pour reconnaître les talents et les aider à s’épanouir, il faut s’appuyer sur les techniciens les plus expérimentés et les plus gradés. L’un des rôles des membres des CTR (Comités techniques régionaux) est, à mon sens, d’être ces « chercheurs d’or » grâce au réseau qu’ils ont construit et aux déplacements récurrents qu’ils font. Dans ma région (le Grand-Est), qui est plus grande que la Suisse, la Hollande ou la Belgique, il est presque impossible de pouvoir couvrir le territoire correctement. Seule la ligue, par le biais des membres du CTR et des techniciens locaux, peut avoir une vision d’ensemble de la situation géographique. Les formations ne doivent pas seulement descendre « d’en haut » mais remonter depuis les besoins du terrain. Qui de mieux pour ce faire que les enseignants déjà dynamiques à niveau très localisé, proche du pratiquant lambda ?

L’idéal que je poursuis consisterait donc en ce cercle vertueux :

Pour réussir ce pari, il va falloir du temps et de la volonté. Nous devons regrouper toutes les bonnes volontés et de fédérer (ne serait-ce pas l’essence même d’une fédération ?). Cela étant, il faut bien commencer quelque part. J’ai donc choisi la montée en certification des enseignants dynamiques.

J’écris ce texte en attendant que la première pierre de cet édifice soit posée. Nous sommes le 22/04/2024 et il est
19 h 10. Dans 40 min, commence un webinaire important. J’anime ce dernier afin d’expliciter la démarche sombre de la VAE du DEJEPS pour les enseignants volontaires de ma ligue. Au-delà de ce que j’ai déjà écrit dans la page VAE du DEJEPS, j’y présente surtout un projet. Ce dernier a été élaboré en concertation avec le président de la ligue Grand-Est : Luc Sanselme, le DFR : Pierre Stephan, mais également de nombreux autres experts que j’ai contactés durant les dernières semaines et dont j’avais les coordonnées. Je les remercie tous pour leur aide et leur soutien. Je peux résumer ce projet à cela :

Avec ces deux parcours, nous pourrons déjà accompagner les enseignants expérimentés pour lesquels le diplôme manque, et par ailleurs permettre à ceux qui sont déjà dynamiques à compléter leur parcours.

Le danger d’un tel projet serait de tomber dans une formation initiale. En effet, cela détournerait le principe d’une VAE. Pour autant, sans des actions soutenues par la ligue, il est quasi impossible que le dossier soit suffisant pour satisfaire aux critères du dossier de validation.

Ce projet est une première étape, car celui-ci s’inscrit dans la partie gauche du cycle vertueux précédemment décrit. Pour le compléter, il sera bon de travailler en amont pour faire monter en compétences les enseignants avant de pouvoir les faire certifier.

Nous verrons bien où cela nous mènera, mais comme j’aime le répéter à mes élèves, tant en classe que sur le tatami : « Qui ne tente rien, n’a rien ! ».

Nicolas Rio